RDC : L’immense espoir au début de l’état de siège dans le Nord-Kivu et l’Ituri s’émousse cinq mois après
Rien n’a changé ! La population continue de fuir le pays et le nombre de réfugiés ne cesse d’augmenter en Ouganda à cause de l’incapacité de l’armée à briser le cycle des massacres dans l’est de la république démocratique du Congo (RDC). L’« état de siège » décrété le 3 mai par le président Felix Tshisekedi, qui citait la nécessité de rétablir la paix et la sécurité dans les deux provinces de l’est du pays, où des milliers de personnes sont mortes et/ou ont été contraintes de s’enfuir de chez elles en raison de décennies de conflits armés et de violence.
C’était le jeudi 14 octobre 2021 à 13 h 40 heure locale que plusieurs gros bus avec insignes de “ UNHCR” à bord desquels des centaines de réfugiés, tous venus de la république démocratie du Congo de la province voisine de l’Ouganda “ L’ITURI”, sont arrivés à Kyaka 2.
Les autorités de la République démocratique du Congo doivent veiller à ce que l’« état de siège » instauré à compter du 3 mai dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ne mettent pas davantage à mal les droits humains garantis par le droit international relatif aux droits humains.
Depuis décembre 2017, des violences dans la province de l’Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, ont fait des milliers des morts et un demi-million de déplacés. Initialement localisées dans le territoire de Djugu, les attaques, de faible portée, ont d’abord opposé les deux principales communautés de l’Ituri, les Hema et les Lendu. Par la suite, les milices Lendu ont ciblé les Hema, puis l’armée nationale, avant de s’en prendre aux territoires voisins. Des acteurs externes, y compris de la province du Nord-Kivu et des pays avoisinants, sont également impliqués dans ce conflit. Afin d’enrayer une escalade dangereuse, le gouvernement congolais devrait privilégier une stratégie visant à négocier la reddition des milices lendu tout en soutenant un dialogue plus vaste entre les Hema, les Lendu, et d’autres communautés de l’Ituri. Le président Félix Tshisekedi devrait simultanément travailler avec les pays voisins pour qu’ils cessent tout appui aux assaillants de la région.
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